Témoignage : le tournant de ma vie


Célia* a 40 ans, 2 enfants. Elle est ingénieure, diplômée d'une très grande école formant l'élite française. Sur le papier, tout la promettait à une carrière épanouissante, sans aucun accroc. Il en fut tout autre.

C'est justement pour cette raison que Célia nous offre son témoignage unique, en nous relatant ce tournant de vie que beaucoup d'entre nous ont connu ou connaitront. 

* le prénom a été modifié pour préserver l'anonymat. 

Le témoignage de Célia

"Les études, les formations nous apprennent à apprendre, à comprendre de nouveaux concepts. Mais rarement nous travaillons sur nous-même. Rarement nous travaillons sur la définition de nos besoins, de nos aspirations. De ce qui fait sens pour nous. Ce qui nous anime réellement. 

Souvent nous partons tête baissée dans nos études supérieures. C’est pour beaucoup d’entre nous un choix tout tracé, dans une « logique familiale », avec la conviction que c’est un parcours qui « ouvre beaucoup de portes » ! 

Et bien souvent, nous rentrons dans la carrière professionnelle de la même façon : sans nous poser de questions sur le choix de l’entreprise, de son dirigeant, de sa culture.

Et puis un jour, un événement fait basculer ce système qui nous semblait jusqu’alors indiscutable voire inébranlable.

Un moment de basculement où il devient nécessaire d’avoir le courage de nous faire face, de nous questionner réellement, sans peurs et sans jugement, pour dévoiler ce que nous avons enfoui au plus profond de nous. 

Un moment où nous pouvons nous révéler vraiment et enclencher les changements professionnels qui s’imposent. 

Ce tournant de ma vie est arrivé pour moi en mai 2024. 

Je vous le raconte.

 

 

Mai 2024.

Je suis alors Directrice dans une petite entreprise de 35 salariés que j’ai rejoint 2 ans plus tôt avec la belle mission de contribuer à la transformation de cette PME. Mais l’enthousiasme  des débuts n’est plus d’actualité. En ce début mai, cela fait 8 mois que je suis revenue d’un arrêt long pour burn-out. Un retour à « 80% pathologique » comme on dit, parce que c’est une nécessité pour moi. 

 

Pour tenir. 

 

J’ai des journées de travail qui s’enchaînent avec un rythme intenable. Souffler un jour par semaine me préserve tant bien que mal. Mais ce 80% ne plait pas au Directeur Général, notamment car je suis une « Directrice » ! Je le sais, je le vois dans son attitude.  

 

Je ressens aussi des changements en moi. Tout est devenu plus difficile : je ne me sens plus alignée ni avec mes valeurs ni avec celles de l’entreprise, j’ai perdu le sens, le « pourquoi »  j’étais venue ici 2 ans plus tôt.

 

Puis vient ce mardi de mai lorsque j’ai un « 1to1 » inhabituel avec mon N+1. Il est le DG de l’entreprise. Je suis perplexe mais loin de me douter que je vais vivre le pire entretien de ma carrière. Un entretien d’ailleurs assez court et efficace : il me décoche 3 « uppercuts ». Pleine face. 

  • « Tu n’es pas au niveau ». 
  • « Tu n’es pas investie ». 
  • « Tu ne serais pas capable de suivre un plan d’actions pour te mettre au niveau de ce que j’avais imaginé pour toi ! ». 

 

J’ai encaissé sans ciller. 

 

Pour autant, en moi gronde une colère et un sentiment profond d’injustice. Je prends alors RDV quelques jours plus tard avec Diane, coach professionnelle recommandée par l'association des Alumni de mon école d'ingénieurs.

 

Je l’attends ce rendez-vous, j’en ai besoin. Vraiment. Diane n’est pas magicienne mais je sais qu’avec sa lumière, son écoute et sa bienveillance, elle va me sortir de ce brouillard où je suis perdue depuis plusieurs jours.

 

Mon rendez-vous avec Diane commence. Je suis dos vouté, recroquevillée sur le canapé, un thé bien chaud dans les mains. Je vide mon sac. Je suis perdue. Diane m’écoute attentivement, pose quelques questions et sourit….  Elle reformule alors, met des mots sur mes maux profonds et là, c’est le déclic, sidérant.

 

Ce qui m’est arrivé était couru d’avance !

 

Dès la première rencontre avec le DG, 2 ans plus tôt, le scénario de fin était écrit. Pourtant, cette rencontre était en apparence réussie et enthousiasmante. En réalité, c’était une rencontre manquée. 

 

En effet, lorsque je suis recrutée, le DG et moi partageons le challenge de transformer cette PME qui a du potentiel. Un challenge enthousiasmant, pour lequel je signe ce poste de directrice et je m’engage pleinement. 

 

Mais que veut dire « transformer » ? 

 

Je revisite de façon sidérée les 2 années notre collaboration : à aucun moment nous n’avons pris le temps avec le DG de partager clairement nos visions respectives de ce changement à opérer dans l’entreprise, ni la vision de mon poste de Directrice, encore moins de mon évolution dans l’entreprise vers un scope plus important.

 

2 ans plus tard, telle une sentence, il me dit : « Tu n’es pas investie ». 

Il dit vrai.

Je ne suis pas investie pour sa vision qui, je le comprends aujourd’hui, est diamétralement opposée de ma vision du développement de l’entreprise. 

 

Il veut que je contrôle, voire micro-manage. 

Je suis convaincue de la puissance de la délégation et de la mise en responsabilité. 

 

Il ne me voit « pas capable de prendre un périmètre plus large ».

Il ne m’a jamais demandé si j’avais envie de plus ! 

 

Parce que la réalité, c’est que ce plus gros scope ne m’intéresse pas ! Il ne fait pas sens ni avec mes convictions stratégiques, ni avec mes envies. Il veut m’emmener vers une destination où je n’ai pas envie d’aller ! 

 

D’où mon manque d’investissement au-delà de mon scope !

 

Donc oui, ce que me reformule Diane sonne à présent comme une évidence : nous ne nous sommes pas alignés sur notre vision !  Alors ce qui en découle, les processus (le comment faire) puis le contenu (le quoi faire)… rien ne fonctionne ! On ne se comprend pas ! 

Et depuis le premier jour.

 

Je revisite également ce que j’ai vécu quelques jours plus tôt. 

Ce que le DG me renvoie comme un échec personnel, n’est autre qu’un échec partagé. Nous avons réussi, brillamment, à échouer ensemble. C’est notre co-responsabilité. 

 

À présent, que chacun prenne sa part de responsabilité pour aujourd’hui et pour demain. 

 

Ma part, aujourd’hui, est de rendre explicite qui je suis : mes valeurs, mes envies, mes convictions.

 

Ma part, pour demain, est de veiller à choisir mon prochain poste en conscience : me diriger vers un projet qui a un sens partagé, dans une entreprise avec laquelle je me sens alignée en terme de culture, en terme de management. Et dans laquelle, j’ose dire lorsque je me sens désalignée.

 

A la fin de notre heure d’échange avec Diane, je suis plus sereine, j’ai redressé le dos. J’ai repris confiance. Au-delà des compétences techniques, de mes qualités managériales et de mon esprit cartésien d’ingénieur, je me sens solide : il me devient possible d’envisager un autre futur.

 

 

Conclusion 

Les dernières années ont montré qu’une petite révolution était en marche. De plus en plus d’ingénieurs se questionnent sur leur place en entreprise et sur l’alignement avec leurs valeurs et leurs convictions. Certains font le choix de changer de culture d’entreprise, d’autres se reconvertissent. 

Nos esprits brillants recherchent plus qu’un job et qu’un bon salaire. Nous avons besoin de sens, d’alignement avec nos valeurs.  Et les nouvelles générations d'ingénieurs se posent à juste titre ces questions beaucoup plus tôt que ma génération (j'ai 40 ans !).

Ce chemin long d’introspection est impossible à faire seul. Il existe des organismes tels que YOLO Conseil & coaching, dirigé par Diane, qui proposent des méthodes et des outils pour se questionner. Cela peut se faire lors d’un travail individuel avec le coach comme je le relate dans ce témoignage. Cela peut aussi se faire en groupe : j’ai eu l’opportunité de vivre la force d’un parcours de coaching en collectif (6-8 personnes) pour se reconnecter à votre « vous véritable » et à ce qu’il peut mettre en oeuvre. Et si vous étiez accompagné pour trouver ce qui fait sens pour vous, votre contribution unique.   

« Vous êtes ici pour…   QUOI ? »."

Célia.


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